Histoire de Berlin. Episode 4 : Berlin, capitale du IIIe Reich (1933-1945)
La capitale du IIIe Reich
L'incendie
du Reichstag permet à Hitler de renforcer ses pouvoirs et de commencer la
chasse aux ennemis du nouveau régime. Ceux-ci subissent de nombreuses
violences à l'image de la "semaine
sanglante de Köpenick" en juin 1933 où plus de 100 personnes sont assassinées. Beaucoup sont aussi enfermés
dans des premiers camps de concentration comme celui de Sachsenhausen au Nord
de Berlin.
Vue actuelle de l'entrée du camps de concentration de Sachsenhausen
Prisonniers du camp de concentration de Sachsenhausen. 1938.
Le 10 mai, des étudiants procèdent à un autodafé de livres "anti-allemands" sur l'actuelle Bebelplatz.
Autodafé de livres le 10/05/1933 sur l'Opernplatz (actuelle Bebelplatz)
Les nazis lancent aussi rapidement leur politique anti-juive. Des l'automne 1933 des centaines de professeurs juifs sont chassés de leur emploi et plus de la moitié des 40 synagogues de Berlin sont fermées. La terreur monte d'un cran en 1938 avec la "Nuit de Cristal".
Magasin juif saccagé lors de la "Nuit de Cristal"
Mais
le régime nazi reste soucieux de son image extérieure et il organise les JO de 1936 dans la capitale du Reich. Pour
cet évènement, les nazis construisent un ensemble sportif en banlieue de
Berlin.
Vue actuelle du Stade Olympique de Berlin.
Hitler souhaite aussi entamer un
réaménagement de la ville, une tache qu'il confie à son architecte personnel Albert
Speer. Rebaptisée "Germania" Berlin deviendrait le centre d'un
empire mondial et millénaire. Les nazis entreprennent la construction de
nouveaux bâtiments officiels à l'image de la Nouvelle chancellerie ou du
Ministère de l'air.
Maquette de "Germania", la nouvelle capitale du Reich imaginée par Speer et Hitler
Vue de la "Nouvelle chancellerie" commandée par Hitler. Détruite aprés la seconde guerre mondiale.
Vue de l'entrée principale de la Nouvelle Chancellerie
Mais les nazis vont aussi se lancer, une fois la guerre
entamée, dans la construction de bunkers et de tours anti-aériennes pour
défendre la ville contre des bombardements de plus en plus massif de l'aviation
alliée. La ville reçoit 68 000 tonnes de bombes et 35 000 personnes trouvent la
mort suite aux bombardements.
Femmes en train de déblayer les rues de Berlin
La
ville subit de plus en plus d'attaques et doit affronter en 1945 la dernière bataille livrée par
l'Allemagne nazie. Hitler, retranché dans son bunker de la chancellerie,
ordonne de défendre Berlin jusqu'au dernier homme contre l'armée soviétique. Le
16 avril 1945, l'Armée rouge entame son offensive finale et se heurte à une
ville défendue par les restes de l'armée allemande soutenue par la milice
populaire crée par les nazis (la Volksturm) et les Jeunesses Hitlériennes.
Artillerie soviétique bombardant Berlin
Civils allemands engagés dans la Volksturm
Après de terribles combats l'armée Rouge parvient jusqu'au quartier gouvernemental le 29 avril. Le lendemain, Hitler se suicide avec ses proches dans le bunker. Berlin finit par capituler le 2 mai et la capitulation allemande est signée le 8 mai.
Troupes soviétiques exposant le drapeau de l'URSS devant la porte de Brandebourg